Votre recherche : "histoire-géographie"
Résultats affichés: (1-20)/217
Le découvreur oublié
des manuscrits de la mer Morte
Auteur(s) : COHEN Lionel, SCHELLEKENS Daniel
Prix (TTC) : 35 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2025
/
En savoir plus... /
culture archéologique du judaïsme ancien
Cette collection se conçoit comme un ensemble d’études thématiques circonscrites aux traces archéologiques du judaïsme ancien et leurs interprétations. Chaque volume cherche à ordonner le matériel archéologique exhumé sur un sujet donné afin de contribuer à caractériser la culture d’hommes et de femmes qui se perçoivent et/ou qu’on perçoit comme juifs ou juives dans l’Antiquité et au Moyen Âge.
La collection s’inscrit dans la perspective de la culture archéologique, c’est-à-dire l’étude d’un ensemble d’objets jugés significatifs et présentant une récurrence d’un site archéologique à l’autre, à une époque donnée plus ou moins longue et dans un ensemble géographique à définir, qui caractérise une société ou un groupe humain. Chaque volume constituant un pan matériel de la culture du judaïsme ancien.
En janvier 1949, dans le désert de Judée, Philippe Lippens, un lieutenant belge des forces des Nations Unies en Palestine, entre dans l’Histoire. Il participe à l’une des plus importantes découvertes archéologiques du XXe siècle : la grotte où les premiers manuscrits de la mer Morte étaient cachés. Ces textes sont les plus anciens témoins de l’Ancien Testament. Ils éclairent d’un nouveau jour deux des grandes religions actuelles : le judaïsme et le christianisme.
Une enquête minutieuse, digne d’un roman ou d’un film, relate le récit de cette découverte ainsi que ses péripéties passionnantes. Lippens va sillonner Jérusalem et contacter les archéologues, religieux, militaires et antiquaires qui ont eu en main les manuscrits et ce afin de localiser précisément la grotte, chose inédite avant lui.
Cet ouvrage retrace pour la première fois en détail, de 1948 à 1950, l’intervention de cet homme discret autant que déterminé. Il reprend in extenso le récit qu’il fit transmettre à l’Institut de France ainsi que les lettres envoyées à son épouse qui décrivent sa vie quotidienne et ses péripéties.
Nous devons ce témoignage aux descendants de la famille Lippens qui ont ouvert leurs archives. Passionné d’histoire et d’orientalisme, leur père et grand-père entendait donner une place à part entière à la Belgique dans la découverte qu’il pressentait inestimable pour l'humanité.
Daniel Schellekens est le neveu de Philippe Lippens. Très proche de son oncle, il fit en 1960 un voyage scolaire à Qumrân et visita la grotte 4 avec son cousin Maurice Lippens. Les deux en gardèrent un fort souvenir. Ingénieur civil, compositeur et mathématicien, il est à l’origine de ce projet sur le récit de la découverte qui tenait beaucoup aux enfants de la famille Lippens, ses cousins.
Lionel Cohen, gendre de Daniel Schellekens, est passionné d’histoire, plus particulièrement celle du Proche-Orient. Diplômé d’HEC Paris (Executive MBA), informaticien et formateur, il visite à de nombreuses reprises les sites archéologiques de la mer Morte. François Lippens, le fils aîné de Philippe, lui demande en 2018 de rédiger le présent ouvrage qui retrace l’action de son père à cette époque, en restituant les contextes historiques, scientifiques et religieux.
ISBN 10 : 2705341275
ISBN 13 : 9782705341275
Format (mm) : 160x240
Discipline :
Religions-Littérature-Histoire des textesMots-clés :
judaisme,
lippens,
religion,
Jérusalem,
archéologie
XIe-XXIe siècle
Auteur(s) : Collectif, HUREL Daniel-Odon (dir.)
Prix (TTC) : 35 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2025
/
En savoir plus... /
Monastère bénédictin, petit séminaire, institution d’enseignement puis projet maronite, voici les grandes lignes de l’histoire de l’abbaye Saint-Pé-de-Bigorre ou de Générès évoquées dans ce volume, fruit de la rencontre tenue à Saint-Pé à l’occasion du millénaire de l’abbaye en juillet 2022. À l’échelle de ce millénaire, il faut distinguer, bien entendu, des temporalités différentes : un peu moins de 800 ans pour la présence monastique et bénédictine, un peu moins d’un siècle pour le petit séminaire, une centaine d’années pour les institutions d’enseignement au xxe siècle et enfin moins d’une dizaine d’années de présence maronite porteuse d’avenir.
Chaque étape de cette histoire rend compte d’un contexte spécifique : celui du monachisme médiéval puis moderne d’inspiration bénédictine avec ses transformations, ses crises et ses relectures périodiques de la Règle, la plus importante étant celle de Saint-Maur au xviie siècle ; celui de la reconstruction du catholicisme dans la France du xixe siècle ; celui de ce long xxe siècle dont les bouleversements politiques, sociaux et religieux n’ont pas été sans conséquence sur l’institution d’enseignement de Saint-Pé, tant sur le plan de la sociologie religieuse, des méthodes et de l’histoire de l’enseignement et de l’éducation que des conséquences du concile Vatican ii ; enfin celui de l’église maronite en France.
Point commun à cette temporalité à dimension variable : un cadre de vie et des hommes, individus et communautés, lieux de prière, lieu de transmission d’un savoir religieux, spirituel, liturgique, théologique, un territoire, une mémoire construite et parfois sans doute idéalisée.
Première synthèse d’ensemble sur l’abbaye et le site de Saint-Pé, cet ouvrage constitue une sorte de point d’étape ou de prélude à une histoire en profondeur de chacune de ces histoires particulières.
ISBN 10 : 2705341367
ISBN 13 : 9782705341367
Collection :
CollectifFormat (mm) : 160x240
Discipline :
Histoire-GéographieMots-clés :
Abbaye,
Monastère,
bénédictin,
maronite,
histoire,
séminaire,
religion
Quand la littérature francophone du Maghreb met en fiction la pensée postcoloniale
Auteur(s) : BOULAÂBI Ridha
Prix (TTC) : 42 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2024
/
En savoir plus... /
Si cet ouvrage tire son titre principal du célèbre The Empire Writes Back, publié par Bill Ashcroft, Gareth Griffiths et Helen Tiffin en 1989, Ridha Boulaâbi enrichit ici considérablement cette perspective des postcolonial studies par la révélation de la mise en fiction des orientalismes savants ou littéraires anciens par les autrices et les auteurs du xxie siècle.
L’orientalisme de retour au sein de la création littéraire maghrébine, bien après sa déconstruction saïdienne, signifie ici qu’il y a un enjeu pour ces écrivains à en venir à un « orientalisme au pluriel », à des « expériences et des parcours inédits, des figures peu connues », autant de traces d’une mémoire collective à partager et à discuter – d’où le titre principal – en les insérant dans les fictions afin de requalifier des hybridités culturelles, des minorités « invisibilisées » au sein de rapports croisés de domination (race, classe, genre).
Grand connaisseur de l’histoire de l’orientalisme et des principales figures intellectuelles des xixe et xxe siècles l’ayant incarné en Orient comme en Occident, Ridha Boulâabi explique parfaitement pourquoi et comment, dans ses composantes savantes, politiques, littéraires, l’orientalisme revisité est au cœur de la stratégie d’écriture et de discours des écrivains maghrébins les plus contemporains. Les intertextes orientalistes des xixe et xxe siècles, notamment arabisants, servent à dénoncer des hiérarchies encore imposées et à tenter, pour certaines et certains, de puiser dans les traditions écrites et orales pour une réconciliation postcoloniale des langues et des cultures. C’est incontestablement un apport majeur de ce livre.
Daniel Lançon
Enseignant-chercheur en littératures française et francophone à l’Université Grenoble Alpes, Ridha Boulaâbi est notamment l’auteur de L’Orient des langues au xxe siècle : Aragon, Ollier, Barthes, Macé (Éditions Geuthner, 2011) et de Nedjma de Kateb Yacine (Champion, coll. « Entre les lignes/littératures Sud », 2015). Il a par ailleurs dirigé aux Éditions Geuthner les collectifs : Les Orientaux face aux orientalismes (2013) et Voix d’Orient – Mélanges offerts à Daniel Lançon (2019).
ISBN 10 : 2705341220
ISBN 13 : 9782705341220
Pages : 534
Format (mm) : 160x280
Discipline :
Littérature-Histoire des textesMots-clés :
Orientalisme,
Maghreb,
littérature,
pensée postcoloniale,
stratégie d’écriture et de discours,
écriture
Volume 1
Auteur(s) : SIBONY Jonas, OBADIA Yves
Prix (TTC) : 25 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2024
/
En savoir plus... /
Dormant au fond d’un tiroir pendant des décennies, un carnet de plusieurs centaines de proverbes minutieusement relevés à la main en judéo-fassi par Rachel Obadia (1917-1988) aboutit finalement entre les mains de son neveu, Yves Obadia. Passionné par ce dialecte, celui-ci s’empresse alors de partager sa précieuse découverte avec Jonas Sibony, spécialiste en la matière.
Ce jour-là marque le début d’une belle amitié et d’une intense collaboration visant d’abord à mettre en lumière ce véritable trésor culturel et en y joignant, par la suite, le fascinant récit du parcours de son auteure dans Le Carnet de Rachel, Volume 1.
« La sagesse, l’humour, la tendresse et la profondeur de ces proverbes que Rachel aimait tant sont les qualités mêmes qui lui étaient propres ».
Yves Obadia
Avant de me plonger dans ce carnet, je n’avais pas anticipé le fait que « … j’allais avoir l’impression de rencontrer Rachel, de lui parler, de partager quelque chose avec elle. Je l’imaginais parfois se remémorant une phrase drôle, une malédiction, une bénédiction, un cri de détresse ou encore une scène dans laquelle elle aurait entendu tel ou tel proverbe… »
Jonas Sibony
Jonas Sibony est enseignant-chercheur, Maître de Conférences en langue hébraïque à La Sorbonne. Ses travaux concernent la linguistique sémitique et la dialectologie arabe. Il est spécialiste des parlers arabes des Juifs du Maroc.
Jusqu’à la fin de son adolescence à Casablanca, Yves Obadia se délecte d’écouter ses parents et leur entourage converser en judéo-fassi. Diplômé du Berklee College of Music, il est guitariste, arrangeur et enseigne la musique dans le New Jersey.
ISBN 10 : 2705341268
ISBN 13 : 9782705341268
Pages : 220
Format (mm) : 140x200
Discipline :
Histoire-LittératureMots-clés :
carnet,
proverbes,
judéo-fassi,
Rachel Obadia
De l’Exode à l’exil
Auteur(s) : TEDGHI Joseph (dir.)
Prix (TTC) : 39 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2024
/
En savoir plus... /
De l’exode de Judée (-587) à l’exil forcé de 1956, l’Égypte, terre de mille civilisations, fut pour les juifs un refuge salutaire en dépit de quelques périodes sombres, voire un pays de cocagne à la fin du xixe siècle et dans la première moitié du xxe siècle. Au lendemain de la création de l’État d’Israël en 1948 et de la nationalisation du canal de Suez en 1956, les juifs d’Égypte, massivement expulsés ou contraints de quitter leur terre natale, prennent la route de l’exil, se dispersant aux quatre coins du monde.
Pour commémorer le cinquantième anniversaire de cet exode, un colloque a été organisé à l’Institut national des langues et civilisations orientales de Paris, rassemblant des intervenants de divers horizons. Le présent ouvrage réunit leurs interventions articulées autour de cinq thèmes essentiels : l’histoire de la présence juive sur les rives du Nil, les mutations socio-culturelles aux xixe et xxe siècles, la communauté caraïte, l’expression artistique et littéraire ainsi que l’intégration au lendemain de l’exil dans les différents pays d’accueil.
Cet ouvrage nous invite à découvrir un héritage souvent méconnu, un parcours humain et historique qui éclaire les ombres d’un monde en mutation.
ISBN 10 : 2705341305
ISBN 13 : 9782705341305
Pages : 354
Format (mm) : 160x240
Discipline :
Histoire-GéographieMots-clés :
exode,
juifs,
Egypte,
Judée,
refuge,
colloque,
Nil,
Récits en vers arabes d’expéditions militaires
au xixe siècle
Auteur(s) : Collectif
Collection : Sources Africaines
Prix (TTC) : 46 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2023
/
En savoir plus... /
Mustafa Alloush, Thierno Woûri Diallo Lâriya, Alfa Mamadou Lélouma, Bernard Salvaing
Une nouvelle histoire du continent africain est en train de s’écrire, à partir de l’étude des manuscrits rédigés sur place en arabe et dans les langues locales. Ces sources africaines de nos connaissances appellent la multiplication d’éditions critiques scientifiquement établies par des spécialistes : ainsi le lecteur peut-il disposer d’un matériau autochtone, souvent antérieur aux colonisations et à leur prisme parfois réducteur.
Forte de son expertise sur l’Afrique, l’Académie des sciences d’outre-mer, membre de l’Union académique internationale, a rejoint le programme de recherches « Fontes Historiae Africanae » créé par cette dernière. Elle lance, en 2019, avec l’aide des éditions spécialisées Geuthner, la collection sources africaines où la présente étude vient prendre place.
On y trouvera huit poèmes arabes écrits par des auteurs du Fouta-Djalon (Guinée actuelle) qui relatent des combats menés au nom de l’islam auxquels ils ont pour la plupart participé.
Les textes les plus anciens (d’un auteur anonyme et d’Aḥmad b. Muḥammad b. ʿUṯmān Kali) ont trait à l’invasion de Condé Bourama, à la fin du xviiie siècle. Les autres récits datent de la deuxième moitié du xixe siècle : ils relatent des expéditions menées dans l’actuelle Guinée Bissau, contre Bérékolon (textes de Tierno Samba Mombéyâ et Tierno Sadou Dalen) et contre Korobâli (texte d’Alfā Bakar b. Muḥammad Numā).
Viennent enfin trois poèmes rédigés par Tierno ʿAbdullah b. Šayḫ Ḥāmid Dalâlé : sur l’expédition contre Badon dans l’actuel Sénégal et sur des combats contre la dissidence intérieure des Houbbous.
Ces documents permettent de reconstituer une histoire rédigée jusqu’alors essentiellement à partir de documents écrits en peul ou de sources orales. Leur caractère officiel, le fait qu’ils n’émanent que d’une élite restreinte, n’empêchent pas une liberté de ton parfois inattendue et permettent au chercheur d’effectuer une foule de découvertes, sur l’histoire politique, religieuse et sociale du Fouta-Djalon. En particulier, on y perçoit l’évolution rapide de la société entre le début et le milieu du xixe siècle. On y constate l’importance de la guerre dans la vie de la Confédération, mais aussi la place importante du soufisme chez les combattants.
ISBN 10 : 2705340353
ISBN 13 : 9782705340353
Collection :
Sources AfricainesPages : 434
Format (mm) : 160x240
Discipline :
Histoire-GéographieMots-clés :
afrique,
histoire,
manuscrits,
Fontes Historiae Africanae,
poemes,
poésie
Auteur(s) : FAÜ Jean-François (dir.)
Prix (TTC) : 28 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2023
/
En savoir plus... /
Chaque famille de lettrés au Sahel possède sa propre bibliothèque ; le livre y a longtemps été marque d’autorité et de rareté. Ce patrimoine universel est aujourd’hui menacé par les actions iconoclastes des groupes radicalisés et par les intempéries liées au changement climatique. Il est temps d’interroger cette patrimonialisation africaine et arabe, la nature de ses acteurs et les enjeux d’un processus articulant dimensions transrégionales et appropriation communautaire. Par ailleurs, outre l’aspect religieux initial, ces textes livrent un contenu littéraire ou savant qui aborde des thématiques parfois d’actualité, comme les questions environnementales, l’herboristerie, l’astronomie, la philologie ou encore l’historiographie. Si cet inventaire demeure non exhaustif, les manuscrits de l’Afrique subsaharienne et maghrébine, rédigés en arabe et ʿağamī, s’inscrivent avec force dans la longue tradition littéraire et scientifique de cet espace.
Les débats des journées scientifiques d’Alexandrie consacrées aux manuscrits islamiques en Afrique partent de ce constat ; celui de la variété des thématiques de recherche et des supports relevant du domaine culturel musulman et de ses composantes juives et chrétiennes.
Pour y répondre, des universitaires et chercheurs originaires de douze pays francophones et arabophones se sont réunis à l’Université Senghor à Alexandrie pour partager leurs réflexions et débattre de la patrimonialisation des manuscrits sahéliens, maghrébins, éthiopiens et égyptiens.
Préface de Thierry Verdel
ISBN 10 : 2705341046
ISBN 13 : 9782705341046
Pages : 222
Format (mm) : 160x240
Discipline :
Littérature-Histoire des textesMots-clés :
afrique,
manuscrit,
islamique,
Sahel,
arabe,
débat,
Université Senghor
Rhétorique de la poésie arabe médiévale
Auteur(s) : FODA Hachem
Prix (TTC) : 39 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2023
/
En savoir plus... /
Entre rhétorique, philosophie et littérature, cet ouvrage traite de phénomènes essentiels de la poésie arabe médiévale. Alors que cette dernière est souvent abordée à travers des études historiques ou thématiques, on la trouve examinée ici sous son angle le plus inattendu et le plus redoutable : l’apparente obscurité de ses énoncés, où s’accumulent superlatifs, ellipses, verbes de quasi-acte et conditions paradoxales. Partant du problème de l’omniprésence dans cette poésie de ces deux figures que sont l’hyperbole et la concession, l’auteur met en évidence les différentes manifestations d’une véritable « logique concessive » qui la travaille de l’intérieur, anime ses thèmes et ses codes, et la voue à la « force affirmative » : dans la louange ou l’invective, pour accabler ou consoler, le poète est celui-là qui veut dire ce qui ne peut l’être. Au fil des pages, l’auteur (re)traduit et (ré)interprète des vers de poésie et des versets coraniques qui sont de véritables défis aux lecteurs et aux chercheurs. Alors même qu’il souligne leur illisibilité, l’auteur réalise l’exploit de nous rendre familiers ces textes si lointains et difficiles, faisant de son ouvrage une porte d’entrée unique en son genre sur la littérature arabe médiévale.
Après l’obtention d’une maîtrise de littérature française à l’Université du Caire en 1976, Hachem Foda poursuit ses études à Nanterre, où il soutient une thèse en sémiologie sur le « Statut de l’événement dans le texte littéraire » en 1980. Invité à Ann Arbor University (Michigan, USA) puis au Collège international de philosophie (1982-1984), il se dirige finalement vers la littérature arabe classique, qu’il enseigne à Paris VIII puis à l’Institut national des langues et civilisations orientales jusqu’à son départ prématuré en 2022. Après des travaux portant sur des sujets aussi divers que les proverbes arabes, la poésie amoureuse, le genre de la louange, le statut de la fiction, etc. le présent ouvrage représente l’aboutissement d’une carrière qui a profondément marqué les études arabes en France et renouvelé la compréhension de la poésie et de la prose arabes classiques.
ISBN 10 : 2705341138
ISBN 13 : 9782705341138
Pages : 448
Format (mm) : 160x240
Discipline :
Littérature-Histoire des textesMots-clés :
rhétorique,
philosophie,
littérature,
études historiques,
poésie arabe médiévale
Hommage à Michel Balivet
Auteur(s) : Collectif, LESSAN PEZECHKI Homa (dir.), GARDETTE Philippe (dir.)
Prix (TTC) : 46 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2023
/
En savoir plus... /
Contributeurs : Paschalis Androudis, Alireza Askari-Chaverdi, Cyril Aslanov, Camille Aubert, Benoît Fliche, Sami Benkherfallah, Stéphane Cermakian, Kamel Chachoua, Jean-Claude Cheynet, Marie-Hélène Congourdeau, Mattéo Coq, Gérard Dédéyan, Morteza Djamali, Nicolas Faucherre, Denis Gril, Frédéric Hitzel, Élisabeth Malamut, Yoan Parrot, Homa Lessan Pezechki, Vladislava Spasova Ilieva, Alexandre Toumarkine, Nicolas Vatin, Philippe Gardette.
Pendant plus de quarante ans, Michel Balivet (1944-2020) a réalisé une œuvre abondante. Son étude de la zone persano-byzantino-ottomane au Moyen-Âge, passage traditionnel entre continent oriental et continent occidental, s’appuyait sur un nécessaire comparatisme. Cela évitait le piège de la fameuse « guerre des civilisations » en insistant sur les interinfluences politiques, économiques, culturelles, religieuses et mystiques qui aboutissaient à une véritable culture anatolienne hybride marquée par le syncrétisme.
Fort d’une érudition précoce et d’une connaissance du grec et du turc, Michel Balivet était à la fois un homme de terrain, un chercheur et un professeur hors pair s’appuyant sur des sources premières incitant à leur traduction. Son œuvre et son approche, profondément humanistes, ne faisaient que souligner les ponts interculturels et intercivilisationnels trop peu mis en exergue par la recherche.
Cet ouvrage réunit les contributions de chercheurs de disciplines différentes qui voudraient, à son instar, penser l’Histoire autrement qu’un choc des civilisations ; celle de la conscience de l’Autre, bien plus proche que différente.
ISBN 10 : 2705341091
ISBN 13 : 9782705341091
Pages : 536
Format (mm) : 160x240
Discipline :
Histoire-LittératureMots-clés :
Michel Balivet,
histoire,
échanges,
voyage,
interinfluences,
perse,
byzance,
empire ottoman,
littérature
Auteur(s) : Collectif
Collection : Sources Africaines
Prix (TTC) : 42 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2023
/
En savoir plus... /
Texte arabe transcrit, traduit et commenté par
Silvia Neposteri
Préface
Philippe Beaujard
Une nouvelle histoire du continent africain est en train de s’écrire, à partir de l’étude des manuscrits rédigés sur place en arabe et dans les langues locales. Ces sources africaines de nos connaissances appellent la multiplication d’éditions critiques scientifiquement établies par des spécialistes : ainsi le lecteur peut-il disposer d’un matériau autochtone, souvent antérieur aux colonisations et à leur prisme parfois réducteur.
Forte de son expertise sur l’Afrique, l’Académie des sciences d’outre-mer, membre de l’Union académique internationale, a rejoint le programme de recherches « Fontes Historiae Africanae » créé par cette dernière. Elle lance, en 2019, avec l’aide des éditions spécialisées Geuthner, la collection sources africaines où la présente étude vient prendre place.
Le royaume antemoro naît vers la fin du xve siècle, à la suite de l’installation de musulmans d’origines variées dans la région Sud-Est de l’île, à l’embouchure du fleuve Matatàña. Ils se constituent en aristocratie et leurs descendants perpétuent leurs savoirs et leur pouvoir à l’aide de la tradition sorabe (litt. « grande écriture »). Écrite en caractères arabes et de langue malgache, cette tradition autochtone constitue une source unique, de valeur incommensurable, pour l’histoire et l’anthropologie de Madagascar. Encore vivante et impactante dans la société actuelle, elle garde et transmet l’histoire, les généalogies et les savoirs exotériques des élites antemoro. Cet ouvrage présente le manuscrit inédit HB6, appartenant au Fonds Berthier et conservé à l’Académie des Sciences d’Outre-Mer de Paris. Le texte, ici transcrit, translittéré et traduit, est analysé et comparé avec d’autres manuscrits arabico-malgaches. Le ms. HB6 relate en particulier l’histoire du clan antemoro anakara, qui détient des prérogatives religieuses spéciales.
Silvia Neposteri, anthropologue et historienne, est Docteur de recherche en Histoire de l’Afrique et de l’Asie à l’Università di Pavia et Docteur de recherche en Histoire, société et civilisations à l’INALCO de Paris. Depuis 2016, elle travaille dans l’OBNL Italia Solidale – Mondo Solidale Vo.S.Vi.M. où elle est directrice de la section Missions en Afrique, Asie et Amérique du Sud.
ISBN 10 : 2705340360
ISBN 13 : 9782705340360
Collection :
Sources AfricainesPages : 340
Format (mm) : 160x240
Discipline :
Histoire-GéographieMots-clés :
manuscrit arabico-malgache HB6,
Anakara,
histoire,
afrique,
antemoro,
sorabe,
malgache
1192 – 1473
Auteur(s) : FENOY Laurent
Prix (TTC) : 68 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2023
/
En savoir plus... /
Dès l’époque byzantine Chypre accueille d’importants flux migratoires chrétiens notamment lors de la progression seldjoukide. L’enracinement de la dimension chrétienne du refuge chypriote se renforce considérablement durant les croisades et au-delà alors que l’Orient musulman est en proie à des désordres exogènes et endogènes. Sous la domination des Lusignan (1192-1473) et jusqu’à la fin de la période vénitienne, 1571, le contraste est avéré entre le peu d’attraction de l’île auprès des populations juives et musulmanes et son rayonnement auprès des communautés chrétiennes principalement franque, arménienne, maronite, jacobite, melkite et nestorienne, mais également grecque, géorgienne copte et éthiopienne. Ces migrations ont un fort impact sur la société insulaire. Dans un premier temps s’étendant de 1192 aux années 1310, les Francs « réfugiés conquérants », imposent un nouvel « ordre chiprois », privilégiant une haute noblesse franque installée aussi bien à Chypre qu’en Terre sainte. Cependant, à partir du xive siècle les intérêts des nouveaux venus issus d’Occident s’agrègent à ceux des élites grecques et chrétiennes orientales pour ancrer une nouvelle identité kypriote vainement contestée, tant par les descendants des réfugiés francs que par le « petit peuple » grec. Dans leur capacité à défendre comme à instrumentaliser les identités spécifiques de chaque communauté insulaire tout en les coiffant par une identité nationale, les nouveaux kypriotes n’entendent pas seulement jouer des dynamiques identitaires à des fins sociales : ils s’assignent un dessein historique visant à ériger la petite île de Chypre comme sanctuaire des nations chrétiennes aux portes de l’Islam.
Laurent FENOY a étudié à l’Université Paul-Valéry Montpellier III et obtenu l’agrégation d’histoire, avant de soutenir sa thèse, Chypre île refuge, 1192-1473, dans le cadre du Centre d’Études Médiévales de Montpellier (CEMM), sous la direction des professeurs Gérard Dédéyan et Gilles Grivaud. Professeur de Classe Préparatoire aux Grandes Écoles, chargé de cours aux universités de Montpellier et Nîmes, il est membre du jury écrit et oral des concours du CAPES et de l’agrégation d’histoire et géographie. Familiarisé avec l’île de Chypre grâce à des visites de terrain préparées avec le chercheur chypriote Nicholas Coureas, il se consacre tout particulièrement à l’histoire de Chypre durant la période de domination latine, bénéficiant des conseils éclairés du professeur Brunehilde Imhaus.
ISBN 10 : 2705341107
ISBN 13 : 9782705341107
Pages : 756
Format (mm) : 160x240
Discipline :
Histoire-GéographieMots-clés :
chypre,
religion,
migrations,
croisades,
île
De la Perse et de l’Égypte antique au Moyen-Âge
Auteur(s) : CRÉPIN Denis
Prix (TTC) : 30 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2022
/
En savoir plus... /
Si l’alchimie ne saurait être une science permettant, grâce à quelques recettes, de fabriquer de l’or, c’est véritablement un art sacré. L’adepte qui s’y livre vit une relation de type mystique avec la matière. Il y perçoit la trace du Créateur à travers la mise en évidence d’une présence immatérielle, germe de l’unité, caché dans le chaos. Pour l’alchimiste, l’Œuvre est à la fois travail intérieur, chemin spirituel tortueux vers l’unité et travail extérieur, symbolisé par l’activité en laboratoire qui peut prendre toute forme. La base du processus alchimique où lumière et ténèbres sont complémentaires, est l’union des contraires. La matière est considérée comme un substrat passif qui renferme une puissance agissante, l’âme, miroir du divin, qui sollicite la participation de l’alchimiste au dessein du Créateur.
Cet ouvrage se base sur les écrits des anciens alchimistes, de la Perse et de l’Égypte antique au Moyen-Âge musulman et chrétien. Le processus du Grand Œuvre y est décrit, ainsi que les principes mis en avant dans les écrits : les astres, les quatre éléments, les substances matérielles et les symboles. Une grande place est donnée à l’âme considérée comme une force vitale endormie dans la matière et grâce à ce subtil intermédiaire, l’union des opposés que sont l’esprit et la matière est rendue possible. La totalité, symbiose de l’esprit, de l’âme et du corps, donne alors accès à la Pierre philosophale.
Denis Crépin, docteur vétérinaire, homéopathe, licencié en théologie et médiéviste, est passionné par la recherche historique des cheminements spirituels qui permettent d’ouvrir une brèche pour une meilleure connaissance du mystère de l’être humain. Il a publié aux éditions Geuthner deux ouvrages sur le catharisme : le premier sur son origine Aux sources du catharisme, Genèse et développement d’un mouvement hétérodoxe, en 2014, l’autre sur la réaction de l’Église et sur l’Inquisition Les Frères Prêcheurs et le catharisme albigeois, en 2017.
ISBN 10 : 2705340889
ISBN 13 : 9782705340889
Pages : 254
Format (mm) : 160x240
Discipline :
Histoire des sciences et des techniquesMots-clés :
Alchimie,
mystique,
lumière,
divin,
Perse,
Egypte,
moyen-age,
pierre philosophale
Embargos et blocus au Moyen-Orient
de 1948 à nos jours
Auteur(s) : ANDRÉ-DESSORNES Carole
Prix (TTC) : 25 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2022
/
En savoir plus... /
De Troie à Jérusalem en passant par Babylone, Tyr, Carthage ou Constantinople : blocus, embargos et autres sanctions s’égrènent et se succèdent dans la région du Moyen-Orient et du pourtour méditerranéen. Depuis 1948, ils concernent désormais les États : de l’Iran à la Syrie en passant par l’Irak et jusqu’en Libye.
Contre le vacarme des anciens assauts, c’est bien le silence de nos sociétés en quête de sensationnalisme qui domine – d’où le choix du titre « Guerres silencieuses ». Pas d’effusion de sang, d’explosions, de bombardements, mais les conséquences de ces blocus ou embargos n’en sont pas moins terribles.
Cet ouvrage n’est pas exhaustif. Il a le mérite d’offrir une vue d’ensemble doublée d’une analyse critique des politiques quasiment contreproductives quant aux objectifs premiers mais aux effets ô combien dévastateurs pour les populations.
Carole André-Dessornes est géopolitologue, spécialiste des rapports de forces & violences au Moyen-Orient et zones limitrophes.
Chercheure associée à la FRS, chargée de cours à l’Institut Catholique de Paris, elle est conférencière en géopolitique depuis 2001. Elle intervient sur la géopolitique du Moyen-Orient à l’EMSOME (État-major pour l’Outremer et l’Étranger) depuis 2009.
Elle forme également le personnel soignant et médecins des hôpitaux psychiatriques (EPS de Ville-Évrard, GHU de PARIS Psychiatrie & Neurosciences) sur la géopolitique, les violences et conséquences traumatiques sur les civils et militaires et a déjà publié plusieurs autres ouvrages sur la Géopolitique et le Moyen-Orient.
ISBN 10 : 2705341015
ISBN 13 : 9782705341015
Pages : 168
Format (mm) : 157x240
Discipline :
Histoire-GéographieMots-clés :
embargos,
guerre,
blocus,
Moyen orient,
silence
couleurs de l’éloge et du blâme à l’époque abbasside (750 – 965)
Auteur(s) : BEN MANSOUR Mohamed
Prix (TTC) : 39 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2021
/
En savoir plus... /
Réduite souvent à un préceptorat fondé sur des considérations matérielles et vénales, la relation entre le poète et le Prince n’a pas bénéficié d’une étude transversale qui en révèle les diverses facettes et met en lumière sa richesse et sa complexité. C’est à travers un prisme privilégié – la poésie de l’éloge et du blâme – et l’analyse de l’une des périodes les plus fécondes en termes de créativité et de production poétiques que ce travail essaie d’explorer les pouvoirs de la parole encômiastique et ses multiples interactions avec l’univers politique.
Pédagogue, laudateur, conseiller et critique du pouvoir, toutes ces manifestations de la parole poétique sont examinées à partir d’un arrière-plan philosophique et confrontées à d’autres traditions majeures comme celle des Miroirs des princes et des théologiens. Mais ce continuum thématique n’exclut pas l’existence d’une rationalité poétique dont les potentialités persuasives ont été rarement soulignées. C’est ce qu’entend élucider ce travail à travers l’analyse des virtualités pédagogiques, éthiques et politiques d’un discours dont les couleurs et les résonances sont infiniment changeantes et indéfiniment diaprées.
Agrégé d’arabe, maître de conférences à l’ÉNS de Lyon et membre du laboratoire Triangle (UMR 5206), Mohamed Ben Mansour mène des recherches sur la philosophie et la littérature arabes à travers l’étude de la relation entre savoir et pouvoir à l’âge classique de l’Islam (viie-xve).
ISBN 10 : 2705340650
ISBN 13 : 9782705340650
Pages : 468
Format (mm) : 160x240
Discipline :
Littérature-Histoire des textesMots-clés :
Abbasside,
Prince,
poète,
littérature,
politique
Pèlerins, réfugiés et fabrique communautaire à l’époque ottomane et mandataire 1831-1948
Auteur(s) :
Prix (TTC) : 30 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2021
/
En savoir plus... /
Cet ouvrage a pour objet d’identifier la nature de la diaspora syriaque-orthodoxe de Jérusalem entre 1831 et 1948, par l’étude d’une compilation de registres baptismaux de la communauté, conservés dans la bibliothèque du monastère Saint-Marc de Jérusalem. Sans jamais avoir été un foyer d’implantation majeur de cette Église, le vicariat patriarcal jacobite de Jérusalem connaît toutefois une évolution significative entre l’ère des Tanzīmāt et la fin du mandat britannique : le monastère Saint-Marc, cœur de la présence communautaire, passe ainsi d’un maigre foyer de fidèles accueillant de temps à autre quelques pèlerins, à un refuge pour les rescapés du Sayfo, génocide perpétré au Tur ʿAbdin dans les années 1915. Les syriaques-orthodoxes de Jérusalem sont replacés ici dans le contexte de la Palestine ottomane puis mandataire, et ce afin de mieux cerner les mécanismes sociaux et religieux de leur intégration à cette ville.
Ancienne élève de l’École normale supérieure de Lyon, agrégée d’Histoire et arabisante, Antoinette Ferrand consacre ses recherches à l'histoire des sociétés arabes. Sa thèse porte sur la classe moyenne en Égypte à l'époque nassérienne.
ISBN 10 : 2705340735
ISBN 13 : 9782705340735
Pages : 216
Format (mm) : 160x240
Discipline :
Religions-Littérature-Histoire des textesMots-clés :
diaspora syriaque-orthodoxe,
Jérusalem,
registres baptismaux,
monastère Saint-Marc,
Pèlerins,
réfugiés,
Auteur(s) : DEMIRDJIAN Ago, SALEH Nabil
Prix (TTC) : 58 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2021
/
En savoir plus... /
Parmi les Justes et gens de bien qui prirent des risques majeurs pour sauver les Arméniens pendant le génocide de 1915, il y eut aussi bien des Occidentaux chrétiens ou juifs, que des Orientaux musulmans de diverses confessions.
Malgré l’absence d’ordre de son ministère de tutelle le vice-amiral Louis Dartige du Fournet osa prendre les mesures nécessaires pour recueillir les Arméniens qui, retranchés dans la « Montagne de Moïse », avaient résisté pendant plus de quarante jours à une armée turque.
Sauvetage des combattants arméniens du Musa Dagh. Témoignage du Pasteur Andreassian (2 sept. 1915) :
C’était le Guichen, vaisseau français. Pendant qu’on abaissait une chaloupe, plusieurs de nos jeunes s’étaient élancés vers la mer, et bientôt ils nageaient dans la direction du beau navire qui semblait nous venir de Dieu. Avec des cœurs qui battaient fort, nous descendîmes sur la plage et le capitaine nous invita à lui envoyer une délégation pour rendre compte de notre situation. Il lança un télégramme sans fil à l’amiral et, peu après, le vaisseau Jeanne d’Arc apparaissait à l’horizon, suivi par d’autres navires de guerre français. L’amiral nous dit des paroles d’encouragement et ordonna que chaque membre de notre communauté fût accueilli à bord des vaisseaux.
Raymond H. Kévorkian, Yves Ternon, Mémorial du génocide des Arméniens, p. 447-448.
La région montagneuse du Dersim, à l’est de l’Anatolie, était peuplée de Kurdes, en grande partie de confession alévie – marquée par le mysticisme et le respect de la personne humaine – qui ne participèrent pas au génocide des Arméniens, mais au contraire protégèrent ceux-ci, mettant en péril leur propre sécurité, voire leur vie. La politique de turquification mise en œuvre par Mustafa Kemal entraîna une révolte massive des Kurdes du Dersim (1936-1938), qui se termina par une répression qui fit des milliers de morts.
Sauvetage d’Arméniens par des Kurdes du Dersim (un chef de village rassure une déportée sur le sort de sa sœur) :
-Vallahi, billahi [Jurer Dieu], elle est en sécurité et son honneur autant. J’ai emmené en même temps que les Simonian une centaine de familles dans le seul but de les sauver. Lorsque j’ai vu ta sœur, ta belle-sœur, Mme Azniv, des dames si bien élevées, si raffinées, je les ai prises en pitié. Je savais qu’elles étaient condamnées à périr dans des conditions horribles. Dès lors, j’ai formé le projet de les sauver, mais je n’arrivais pas à les convaincre de la pureté de mes intentions. Elles refusaient obstinément de me suivre. Elles ne cessaient de crier : « Nous mourrons s’il le faut ; mais nous n’irons pas avec vous ». Alors, je leur ai envoyé mes Kurdes armés et une charrette pour les emmener de force. Maintenant elles ne savent comment me témoigner leur reconnaissance. Elles voient en moi leur sauveur.
Raymond H. Kévorkian, Yves Ternon, Mémorial du génocide des Arméniens, p. 450.
ISBN 10 : 2705340728
ISBN 13 : 9782705340728
Pages : 440
Format (mm) : 160x240
Discipline :
Histoire-GéographieMots-clés :
Justes,
gens de bien,
Arméniens,
génocide
Medz Yeghern
Auteur(s) : DONIKIAN Denis
Prix (TTC) : 75 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2021
/
En savoir plus... /
L’impossibilité d’épuiser un sujet d’histoire aussi imposant que le génocide des Arméniens devait-elle pour autant interdire d’aborder les thématiques essentielles sur lesquelles se sont penchés historiens, penseurs, artistes, juristes et autres qui s’intéressent forcément au fait qu’un peuple puisse se donner pour objectif d’en supprimer un autre ? Le titre seul de Petite encyclopédie du génocide arménien suffit à exprimer l’humilité mais aussi l’ambition qui auront présidé à la synthèse d’une abomination qui dépasse l’entendement. La conception d’une telle entreprise est née du constat que l’acharnement à effacer, par la dénégation, la disparition des Arméniens par un génocide risquait de provoquer une accélération de l’oubli sur un contentieux majeur de l’histoire du xxe siècle : une impunité doublée d’amnésie et de mensonge aura par la suite encouragé d’autres crimes de masse.
L’onde de choc déclenchée par le génocide des Arméniens aura ouvert en cent ans un large spectre d’études et de réflexions dans tous les domaines du savoir. Le temps était venu d’en faire le bilan pour dégager l’ampleur d’une catastrophe qui aura affecté autant les esprits que les institutions et les relations internationales. Mais pour transmettre les données et les leçons d’un phénomène aussi monstrueux encore fallait-il en rendre la complexité abordable. Cette petite encyclopédie se décline sous forme de fiches thématiques, dont la fiabilité s’appuie sur un recours constant à des spécialistes de la question génocidaire et principalement de la question arménienne. Il reste que l’objectif d’un projet aussi sensible ne saurait avoir plus secrète ambition que de contribuer à combattre les obscurantismes qui conduisent immanquablement l’humanité aux dérèglements extrêmes.
Né à Vienne, en France, de parents rescapés des exactions antiarméniennes de 1915-1916 en Turquie ottomane, Denis Donikian a étudié la littérature française et la philosophie à Lyon avant d’effectuer une année universitaire en Arménie et d’enseigner en Ukraine et au Viêt Nam. Engagé dès les années 60 au sein du Centre d'études arméniennes en vue d’une remémoration du génocide subi par les Arméniens, il devait, par la suite, militer en faveur d’un dialogue arméno-turc. Parmi ses ouvrages les plus connus, on peut noter Un Nôtre Pays, Vidures, Marcher en Arménie. D’autres livres (poésie, théâtre, essai, aphorisme) ont été publiés en édition bilingue en Arménie. Derniers ouvrages parus : Les Chevaux Paradjanov, Des cons et de la connerie, L’esprit du corps féminin.
ISBN 10 : 2705340902
ISBN 13 : 9782705340902
Pages : 662
Format (mm) : 210x280
Discipline :
Histoire-GéographieMots-clés :
génocide,
arméniens,
encyclopédie,
mémoire
mémoires libano-françaises
Auteur(s) : DAGHER Carole H., PRINCE Myra
Prix (TTC) : 39 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2021
/
En savoir plus... /
À l’heure du centenaire de l’État libanais, voici un ouvrage collectif qui revisite les liens entre le Liban et la France sur le « temps long » de la politique et de la diplomatie, qui questionne les échanges et les transferts culturels et puise au plus profond des sources de l’Histoire contemporaine. Par touches successives et en différents domaines, des morceaux d’histoires se croisent, des amitiés se tissent, des complexités s’élaborent.
Proclamé dans ses frontières actuelles par le général Henri Gouraud le 1er septembre 1920, l’État libanais aurait dû célébrer un autre centenaire : celui de ses acquis, de ses réussites. Cette date aurait dû constituer une célébration nationale. Le constat est celui d’un d’échec, qui relègue le Liban au rang d’État failli, d’État « déquillé ». La liste de ses manquements est longue !
Mais une relation d’amitié, jamais discontinuée, persiste entre le Liban et la France. Il faut lui « reconnaître un caractère exceptionnel et énigmatique. Pourquoi deux peuples s’obstinent- ils à se penser liés par la raison et par le cœur ? Comment l’effort des générations successives a-t-il constamment servi ce lien qui dépasse l’ordinaire diplomatique ou économique, et semble relever de la nécessité ? ».
Des liens et des lieux raconte une aventure collective d’auteurs mobilisés de part et d’autre de la Méditerranée, ouvrage lui-même ferment et témoignage de cette construction fraternelle.
ISBN 10 : 2705340759
ISBN 13 : 9782705340759
Pages : 418
Format (mm) : 160x240
Discipline :
Histoire-LittératureMots-clés :
Liban,
France,
état libanais,
histoire contemporaine,
diplomatie,
peuples,
témoignages
Djeddah dans l'iconographie française jusqu'en 1940
Auteur(s) : BLIN Louis
Prix (TTC) : 75 €
Ajouter au panier
Mon panier
Parution : 2021
/
En savoir plus... /
L’iconographie française ancienne de Djeddah rassemblée et commentée dans ce livre par Louis Blin, complète son anthologie des textes français publiés sur cette cité saoudienne, ville d’Ève et port de La Mecque. Djeddah a inspiré les artistes comme elle a captivé les écrivains. On découvrira ici près de mille cartes géographiques, estampes, dessins, photographies et aquarelles. D’une richesse aussi inattendue que celle des écrits, ces documents iconographiques combinent valeurs documentaire et artistique. Méconnus et demeurés dans l’ombre du corpus orientaliste français, ils étonnent et séduisent autant par leur quantité que par leur qualité et la diversité des thèmes et des genres abordés. Ceci leur confère une grande importance pour la connaissance de l’Arabie et du regard français sur cette région. C’est à la découverte d’un pan oublié de la mémoire artistique française et à un somptueux voyage en Orient qu’invite cette anthologie.
Louis Blin, docteur en histoire et arabisant, a été consul général de France à Djeddah de 2012 à 2015. Il a publié de nombreux livres et articles sur le monde arabe contemporain, dont La Découverte de l’Arabie par les Français. Anthologie de textes sur Djeddah, 1697-1939, Geuthner, 2019, 798 p.
ISBN 10 : 2705340858
ISBN 13 : 9782705340858
Pages : 446
Format (mm) : 240x300
Discipline :
Histoire-GéographieMots-clés :
Djeddah,
iconographie,
cité saoudienne,
ville d'ève,
cartes géographiques,
estampes,
dessins,
photographies,
aquarelles